Trois semaines avant l’attaque de Gao, des hommes enturbannés de l’ethnie touareg se faufilaient dans les rues de la ville. D’aucuns pensaient qu’ils appartenaient  à la milice de Gamou et d’autres supposaient qu’ils fuyaient les combats pour se réfugier dans la capitale de la 7^ème région administrative du Mali. Or, depuis cet instant l’infiltration a atteint son comble et la prise de Gao n’était qu’une question d’heure. La mort de Amadou Diallo avait entamé la psychologie, des militaires et combattants Ganda Iso. Effectivement, Amadou Seydou Diallo appartenait à la Garde Nationale Malienne.

La dernière mission de Amadou Diallo

Dès l’annonce de l’attaque imminente d’Ansongo, l’appui du Mouvement Ganda Iso a été sollicité. Ainsi, avec l’armée, le Mouvement Ganda Iso devait opérer pour une mission de reconnaissance. Puisque l’Armée ne maîtrise pas bien le terrain, le Mouvement Ganda Iso a pris le devant à bord de treize véhicules. Arrivés près d’une mare, à 5km de Tin-Hama et à 45km d’Ansongo, la mission Ganda Iso, conduite par Amadou Diallo est tombée dans une embuscade des rebelles du MNLA, conduits par le Lt M’Bareck de la Garde Nationale, de la promotion 1996. C’était un piège, parce que ceux qui ont attaqué la mission de Diallo étaient informés à l’avance de l’arrivée du Ganda Iso. Le convoi de Diallo tomba sous les tirs, mais avait héroïquement riposté. Le bilan est lourd. On déplore 6 morts du côté du ganda Iso, dont le chef du Mouvement et 5 blessés dont deux grièvement. Du côté des assaillants, on compte 18 morts, mais lors de la mission de reconnaissance de Alhousseyni Sali Barazi Touré, ce dernier constata l’existence de 21 tombes, côté rebelles. Les rebelles du MNLA étaient à bord de 46 véhicules lourdement équipés, lance roquettes, mortiers, des fusils d’assaut douze-sept et PKT. Sur le terrain, des douilles d’arme inconnue de nos militaires ont étaient recueillies. Le Ganda Iso, déplore la perte de Amadou Seydou Diallo, chef du Ganda Iso ; de son chauffeur Mamadou N’Dio Diarra ; de Mamadou Hamada Maïga ; Mahamane Touré ; Mohamed Dicko ; Abdoul Karim Alhousseyni Touré. Six braves guerriers qui se battaient aux côtés des forces régulières du Mali. Depuis le 26 mars 2012, le corps de Amadou Seydou Diallo repose dans l’île de Fafa, son village natal.

W Bufalka